jeudi 27 novembre 2008

Il gèle dans la plaine de la Crau


Il gèle dans la plaine de la Crau. Ce n'est pas très courant, mais ça arrive tout de même.

Un gros problème informatique, un peu d'agitation professionnelle ( ça arrive même aux bibliothécaires...), du boulot à la maison....et figurines et pinceaux semblent tout de suite hors de portée.
Dès aujourd'hui, le nouveau PC fonctionne, tout est presque ré-installé, merci à ma facheuse manie de multiplier les sauvegardes.
Ce week end, je devrais pouvoir reprendre le soclage des derniers Wisigoths, et entreprendre la peinture des Francs.
Ceci dit, compte tenu de ce que je peux lire à droite ou à gauche (attention, je ne parle pas de Libé ou du Figaro) la nouvelle règle "L'Art de la Guerre" me parait tout a fait adaptée à ce que je recherche. Un temps de jeu raisonnable, un aspect visuel plus satisfaisant que la poignée de figurines chez DBA, sans tomber dans le sacerdoce monomaniaque de la création d'une armée pour "Field of Glory".
Si je me décide à franchir le pas, il est donc probable qu'il me faille tout de même gonfler un peu les effectifs de mes toupes Romaines et Wisigoths.

J'espère aussi reprendre la construction de nouveaux éléments de décor.Une portion d'acqueduc inspiré par celui de Fontvieille est en cours de construction ( mais encore bien trop moche pour le montrer ici ). Un autre projet me tient également à coeur, une bergerie telles que celles qui se trouvaient en grand nombre dans la plaine de la Crau.
Campus gravidus comme la nommait les romains, était déjà à cette époque un haut lieu d'élévage intensif. Selon les recherches effectuées ces dernières années , on peut estimer à plus de 130 le nombre de bergeries implantées dans la Crau. La plupart de ces batiments mesuraient près de 50m le long, pour 8 à 10m de large. La partie de l'édifice orientée au nord etait de forme triangulaire pour se protéger du Mistral.
Hélas, je n'ai pour l'instant pas pu mettre la main sur la moindre image d'une élévation de ce type batiment, donc le projet reste pour le moment sagement sous le coude.

Allez, un petit conseil de lecture pour ceux qui s'interesse à la période romaine, le tres bon bouquin de M.Monteil et L.Tranoy, "la France Gallo-Romaine", une synthèse faisant une large place aux résultats acquis lors de fouilles et recherches récentes. Un bon bouquin, facile à lire qui vient parfois bousculer quelques idées recues et nous fait entrer dans la vie quotidienne de nos ancêtres gallo-romains.

http://www.amazon.fr/France-gallo-romaine-Martial-Monteil/dp/2707154385

mercredi 12 novembre 2008

La pluie, toujours la pluie....

Crédit photo "Comitatus"

La pluie continue à tomber sur notre belle région, mais au moins, celà fait pousser l'herbe sur les socles des guerriers Wisigoths...et me donne un peu de répit avant d'attaquer la peinture des volets de la maison...
Personnellement , je trouve les socles un peu sombres, il va falloir que je teste une autre combinaison de couleur...Les figurines ne me satisfont pas non plus, mais bon, c'est ce qu'il y avait au fond des cartons. Compte tenu de la météo, les photos devront attendre encore un peu.

Le virus de l'achat compulsif étant plus fort que la raison, je viens de recevoir une belle série de de figurines Alain Touller qui viendront rejoindre pour certaines, l'armée romaine, pour d'autres les guerriers Francs qui s'agitent aux portes du tout nouveau royaume Wisigoth.
La variété des poses, la qualité de gravure de ces figurines est excellent et j'ai hâte de les mettre en peinture.
D'autres figurines particulièrement attractives sont venues rejoindre la masse de plomb à peindre. Le principal adversaire des armées romaines, ayant de tout temps été d'autres armées romaines, il me semblait donc logique d'en acquérir une seconde.
En effet, sous les murs de la ville d'Arelate les armées de la République, puis celles de l'Empire se sont souvent affrontées et je compte bien reproduire celà.

Pour ces nouvelles figurines, mon choix s'est porté sur la très belle gamme de la marque "Pass of the North". Une partie de la gamme n'est plus en vente actuellement, mais elle ne devrait pas tarder à l'être à nouveau. Fort heureusement, les romains bas-empire sont toujours disponible, et j'ai donc contacté directement Jeff Caruso pour effectuer une commande.
Outre la qualité indéniable des figurines (exactitude et finesse des détails, variété des poses), Jeff est en plus un joueur passionné, et un contributeur régulier du site "Fanaticus"et offre un service irréprochable. N'ayant pu m'envoyer immédiatement ma commande, et bien qu'il men ait averti, il n'a pas hésité à joindre à celle ci près d'une vingtaine de figurines supplémentaires ainsi qu'une plaque de transfert pour les boucliers. Un geste commercial rare, et très appréciable.
Voici donc deux gammes de figurines qui peuvent permettre de s'éloigner un peu des sempiternelles figurines Essex.

Pour terminer, bien que je ne sois pas un grand consommateur de télévision, l'émission de Patrick de Carolis, "des racines et des ailes" sera en décembre prochain, tournée au musée départemental Arles antique . Diffusé en janvier, elle sera entièrement consacrée aux découvertes récentes du Rhône, dont l'exemple le plus médiatique fut le buste de Jules César.

Voilà, c'est tout pour cette fois ci, la pluie s'arrête, le Mistral se lève...et le décapeur thermique m'appelle...

jeudi 6 novembre 2008

Equites


La cavalerie est longtemps restée une arme secondaire au sein de l'armée romaine. Les armée de la République et du Haut Empire sont majoritairement composées de légionnaires, les cavaliers assurant principlement des missions de liaison ou reconnaissance.
Au contact des peuples cavaliers et nomades tels que les Sassanides, les Sarmates, les Alains, la physionomie des armées romaines va peu à peu évoluer pour laisser de plus en plus de place aux cavaliers.
Composée en grande partie de guerriers Foderati d'origine barbares, c'est elle qui au bas-empire, en général, fait la décision sur le champ de bataille.

Voici la photo d'une expérimentation représentant un cavalier du IV° siècle par l'excellente association britannique "comitatus".
Sans entrer dans le détail de re-création du harnachement ou de l'équipement du cavalier, quelques points important pour sont à noter pour nous qui sommes gros consommateurs de figurines.
La monture ici, bien qu'à priori nous soyons face à ce que les règles de jeu qualifient de cavalier lourd, est un Irish cob, une race plutôt considérée aujourd'hui comme un poney double.
Le choix de cette race a été fait en raison des résultats d'études récente en archéo-biologie.

Le cavalier utilise un contus, une arme empruntée aux cavaliers Sarmates . Au moment de la charge initiale le cavalier maintenait l’arrière de sa lance avec la main droite, l’avant de la lance avec la main gauche et l’appuyait sur la cuisse pour la stabiliser. Après la charge initiale, le cavalier utilisait une sorte d’escrime en maniant sa lance à 2 mains en la tenant à hauteur d'épaules . Des postures trop rarement vues sur les figurines du marché

Il possède également un arc composite, et porte de l'autre coté de la selle un carquois empli de Plumbata.

Pour terminer, il porte également une spatha pour le corps à corps.
Le rôle de ces cavaliers était donc bien plus polyvalent que celui qui est bien souvent proposé par les règles de jeu.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette expérimentation :
http://www.comitatus.net/cavalry4.htm

En ce qui concerne les Sarmates, malgré l'heure tardive, je remet un instant ma casquette de bibliothécaire, et vous propose aux éditions Errance (une filiale d'Actes Sud, un éditeur...Arlésien !), le livre de Iaroslav Lebedinsky :

Les Sarmates. Amazones et lanciers cuirassés entre Oural et Danube (VIIème siècle av. J.-C.-VIème siècle apr. J.-C.)


Et puisque nous parlons de règles de jeu, l'excellente analyse de Sebastofig, m'a donné envie de de me pencher plus sérieusement sur la nouvelle règle "l'Art de la guerre".

mercredi 5 novembre 2008

Au pied des remparts d'Arelate


Voici donc venir sous les remparts de la ville, les Wisigoths.
Au fil de leurs alliances houleuses avec le pouvoir impérial, il vinrent souvent camper sous les murs de la ville.
Chassés d'Europe centrale par les Huns ils s'installent en Aquitaine et étendent peu à peu leurs domination jusqu'aux rives du Rhône.
Une première fois en 425, la ville est assiégée sans succès. Ces événements, et l'affaiblissement du pouvoir impérial, va considérablement modifier l'aspect de la ville.
Des habitations parasitaires, apparaissent dans les bâtiments et espaces publics en raison de la croissance de la population due au transfert de la Préfecture.
En effet, en 407 l'administration impériale déplace à Arles, la Préfecture du prétoire des Gaules ( pour simplifier : la Capitale) située jusqu'alors à Trèves .
L' essor démographique, le commerce florissant et de la recherche d’une protection améliorée auprès des remparts de la ville déplace la population des campagnes environnantes, vers la cité.

La richesse de la ville, l'importance stratégique de la cité contrôlant la traversée du Rhône et surtout le noeud ferroviaire le plus important de la gaule romaine, Ernaginum ( aujourd'hui Saint-Gabriel, près de Tarascon ) .
A cet endroit se rencontraient la Via Aggripa(Arles-Lyon) la Via Aurelia(la voie Aurélienne, venant de Rome par le littoral) et la Via Domitia ( qui reliait l'Italie à l'Espagne en travesant les Alpes).
Tout celà fait de la ville un objectif de choix et surtout matière à élaborer de nombreux scénarios où s'affronteront les armées Romaines et Wisigoths.

Hélas, la pluie incessante de ces derniers jours ne me permettant pas de faire de photos en lumière naturelle des nouvelles figurines, revoici pour patienter quelques cavaliers romains.